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Une large étude confirme l'efficacité du Beyfortus pour prévenir les bronchiolites graves

Le Beyfortus, traitement destiné à immuniser les bébés contre le virus respiratoire syncytial (VRS), principal virus à l'origine de la bronchiolite, est très efficace pour prévenir les infections graves, confirme une analyse publiée ce vendredi.

bébé
Pixabay

Si des études au niveau national avaient déjà conclu que le traitement limitait les hospitalisations des nourrissons, la méta-analyse dévoilée ce vendredi 2 mai dans The Lancet Child & Adolescent Health dresse l'état des lieux le plus solide jusqu'à présent.

Le Beyfortus fait partie d'une série de traitements novateurs qui visent à empêcher/limiter l'infection par le VRS, principal virus à l'origine de la bronchiolite. Le nirsevimab est un traitement préventif empêchant le virus d'infecter l'organisme. Cet anticorps monoclonal développé par Sanofi en partenariat avec AstraZeneca a été approuvé par différentes agences sanitaires dès 2023, puis mis à disposition l'an dernier, notamment en Belgique. 

Risque d'hospitalisation réduit jusqu'à 83%

L'étude est une méta-analyse (Medline, Embase, Web of Science, Scopus, Global Health, and medRxiv ) de 27 études menées au cours de la saison 2023-2024 du VRS (janvier 2023 jusqu'au 25 février dernier), dans cinq pays (France, Italie, Luxembourg, Espagne, États-Unis). En moyenne, le nirsevimab a réduit de 83% le risque d'hospitalisation du à une infection par le VRS, de 81% les admissions en soins intensifs et de 75% les cas d'infections des voies respiratoires inférieures chez les enfants de 12 mois et moins. Par ailleurs, l'immunisation semble plus efficace pour prévenir l'hospitalisation des nourrissons de plus de trois mois (81%), que de ceux de trois mois ou moins (76%), observent les auteurs.

Des variations entre pays

L'efficacité du nirsevimab sur la réduction des hospitalisations liées à la bronchiolite varie cependant selon les pays: elle est par exemple plus élevée aux États-Unis (93%) qu'en Espagne (83%) et en France (76%). Possible explication, selon les chercheurs: une proportion plus élevée de nourrissons à haut risque d'infection grave auraient reçu le traitement aux États-Unis, cette cohorte étant prioritaire lors de la saison 2023-2024 de bronchiolite pour cause d'approvisionnement limité en Beyfortus. Seules des recherches plus poussées permettraient de vérifier cette hypothèse. 

Cette méta-analyse comporte des limites, reconnaissent ses auteurs: les études prises en compte étaient observationnelles, ce qui peut entraîner des biais liés à des problèmes de santé sous-jacents, au statut socio-économique ou à des différences régionales d'accès aux soins.

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Écrit par Belga

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