Médical facteurs environnementaux

Pollution aux PFAS : Plus de 130 citoyens se constituent partie civile dans l'affaire des PFAS

L'ASBL SOS Notre Santé, accompagnée de plus de 130 citoyens, a annoncé lundi sa constitution en partie civile dans l'affaire des PFAS. Les dossiers de constitution ont été déposés auprès de la juge d'instruction en charge du dossier.

eau robinet
© Pixabay

"Cette démarche vise à obtenir la reconnaissance officielle d'une surexposition avérée et d'une intoxication significative de la population à ces substances préoccupantes pour la santé", a expliqué Geoffrey Vanstals, président de l'ASBL. "Près de deux ans après la diffusion du documentaire d'investigation de la RTBF "Le Silence coupable", en novembre 2023, de nombreuses questions essentielles restent sans réponse. La population, elle, a le sentiment que le dossier stagne dangereusement."

L'association souligne que des résultats d'analyses sont toujours en attente. "En janvier 2024, lors de l'inscription au biomonitoring organisé par l'ISSeP, chaque citoyen concerné a dû compléter un questionnaire détaillé. Ce questionnaire devait permettre de clarifier et d'identifier si l'eau de distribution était bien la source de l'intoxication." L'association déplore que les résultats, attendus pour juin 2024, n'ont jamais été communiqués.

Pour SOS Notre Santé, donc, aucune autorité n'a reconnu officiellement à ce jour que l'eau distribuée dans les entités de Chièvres et de Ronquières avait intoxiqué la population. "Pour SOS Notre Santé ASBL et les citoyens concernés, le problème majeur reste l'absence de communication claire et le manque de prise de responsabilité de la part des autorités et des acteurs impliqués. Aujourd'hui, les institutions publiques n'ont toujours pas dit que l'eau de distribution est bien la cause des intoxications. La population espère désormais une avancée rapide de l'instruction d'enquête."

Le pollueur pas encore identifié

Un rapport de l'ISSeP du 18 avril 2025, les résultats du rééchantillonnage mesurant l'exposition aux PFAS dans les zones de Chièvres, Ronquières, Florennes et Nandrin, ainsi que ceux du prélèvement dans la zone de Florennes, avaient mis en évidence une surexposition aux PFAS chez les résidents.

"Je comprends l'impatience des citoyens concernés, mais il y a des bonnes raisons pour expliquer ce délai", a réagi le ministre wallon de la Santé, Yves Coppieters.

Dans le cadre de la contamination aux PFAS via l'eau de distribution à Chièvres, "l'ISSeP nous informe que l'analyse des questionnaires avance bien : le traitement statistique des données est achevé. Prochaine étape : l'interprétation de ces résultats afin de pouvoir mieux caractériser les origines de la contamination. Le rapport est à la rédaction. Il devra ensuite être relu et validé par le comité scientifique qui encadre cette étude, avant diffusion."

Quant à l'identification du pollueur, "que ce soit à Chièvres ou ailleurs dans les autres zones d'investigations, les enquêtes environnementales ne permettent pas encore d'identifier ledit pollueur."

"À Chièvres, une instruction judiciaire est en cours, les rapports ne peuvent donc pas être communiqués. Il est important que la justice puisse faire son travail. Nous ne pouvons donc divulguer la moindre information, sous peine de porter atteinte à la bonne marche de la justice", explique le ministre.

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Écrit par Belga25 août 2025
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